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Tout d’abord, je ne me considère pas comme une entrepreneure, mais plutôt comme une passionnée. C’est mon amour pour la danse qui m’a amenée à devenir une entrepreneure. La passion pour la danse m’a permis d’ouvrir mon école après 10 ans d’enseignement pour le service des loisirs.
Comment est née votre entreprise ?
Il y avait une petite boutique spécialisée à Terrebonne, La Pirouette, pour moi s’était comme la caverne d’Alibaba. Magasiner à cet endroit était un moment de pur bonheur. Puis un jour, la propriétaire Mme Lévesque a fermé sa boutique pour prendre sa retraite. On s’est retrouvé sans service dans la région, on devait aller à Montréal pour se procurer nos équipements. Deux ans plus tard, j’ai décidé d’ouvrir ma boutique. J’avais l’opportunité de le faire dans un centre commercial à Terrebonne où il y avait un local vacant juste en dessous de mon école de danse. J’ai alors ouvert la boutique Virevolte en 2000.
Avec Virevolte, j’ai commencé à créer un créneau différent, puis j’ai été sollicitée par les Grands Ballets Canadiens pour travailler avec eux dans le cadre du Marché Casse-Noisette. On a vécu une grande histoire d’amour pendant 10 ans. Ça m’a permis de développer et de faire exploser mon offre avec tout ce qui englobe la danse et la gymnastique. Les passionnés de la danse qui venaient dans ma boutique pouvaient trouver toutes sortes de choses, entre autres de la décoration, des bijoux, des jouets et des cartes d'anniversaire.
De fil en aiguille, ma boutique a commencé à se démarquer, même au niveau provincial. Les gens reconnaissaient notre nom, c’était devenu un incontournable. Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’acheter la boutique Orya du Centre Laval. C’était une occasion en or qui me permettait d’avoir deux succursales et d’être plus proche de ma clientèle de Montréal, que j’avais développée en faisant le marché Casse-Noisette, tout en participant à plusieurs congrès et compétitions de danse. Au même moment, j’ai fondé ma boutique en ligne avec l’aide du programme Virage numérique. C’est donc grâce à un mélange de toutes ces opportunités et de la vie en général que je suis devenue entrepreneure.
► Entrevue sur CNV Radio Numérique jeudi le 24 mars à 13h45
C’est d’abord l’expertise, le service à la clientèle, l’offre et la qualité des produits qui nous définit. Petit plus, nous avons des produits dérivés que l’on ne peut pas dénicher dans les boutiques de danse traditionnelles. Nous nous démarquons aussi en offrant des marques et certains articles qui sont accessibles que chez un petit nombre de boutiques de danse. Je n’hésite pas à importer moi-même certains produits qui ne seraient autrement pas disponibles au Canada et nous priorisons ceux de qualité supérieure. Aussi, nous prenons soin de faire une grande place aux marques québécoises.
Comment une bannière indépendante se démarque des grandes chaines ?
Nous ne sommes pas nombreux dans le milieu et nous sommes tissés serrés. L’incontournable au Québec, c’est Rossetti qui se situe à Montréal, il propose des produits classiques et intemporels. Étant moi-même une danseuse avant tout, cette boutique m’est tatouée sur le cœur. Même si c’est un compétiteur, c’est aussi un collègue. La variété de nos produits et notre expertise, plus particulièrement pour le soulier de ballet, nous démarque des autres magasins. Par le passé, le seul endroit connu pour faire ajuster un soulier de pointe de ballet était Rossetti, mais maintenant il y a aussi mes boutiques. Le fait d’être une enseignante en ballet me permet de voir comment vieillit le soulier et me donne ainsi une certaine expertise et une habileté dans le choix et l’ajustement du soulier. J’aime que ma clientèle soit conseillée lors de l’achat.
Mon équipe est constituée uniquement de personnes dans le milieu de la danse ou de la gymnastique. Elles sont beaucoup à mon image : passionnées et dynamiques, on se nourrit les unes les autres. Elles accueillent toujours notre clientèle avec un beau sourire et elles aiment la boutique comme si c’était la leur. Je me sens privilégiée de les avoir, parce que je sais que ce n’est pas toujours évident dans le commerce de détail de garder des employés, il y a beaucoup de roulement, mais ce n’est pas le cas de mon côté. Lorsqu’une personne se joint à l’équipe, je sais qu’elle y restera longtemps. Le bonheur de celle-ci se reflète sur ma clientèle, ce qui crée un environnement de travail agréable. Elles ont aussi toujours la volonté de faire mieux et cela grâce à leur rigueur et à leur passion commune pour la danse.
Quel est le plus grand apprentissage que l’entrepreneuriat vous ait apporté ?
Mon plus grand apprentissage : se renouvelle chaque jour. J’essaie toujours de calmer ma passion, sans l’éteindre bien sûr, afin de ne pas faire de mauvais choix qui pourraient nuire à mon entreprise. Je dois constamment réfléchir à mes grands prochains objectifs sans laisser ma passion prendre le dessus.
Quel est le plus gros défi que vous ayez rencontré dans votre carrière d’entrepreneur ? La pandémie a été le plus grand défi. Les écoles de danse ont été fermées pendant les deux dernières années, alors même si la boutique était ouverte à certains moments, il n’y avait pas de clients, puisque les gens ne pouvaient plus pratiquer la danse. Tranquillement, on commence à voir la lumière au bout du tunnel, mais ça été la période la plus difficile. Aujourd’hui, je pense que cette expérience aura aussi été une opportunité de rebondir plus loin et plus haut pour ce que l’avenir nous réserve.
La première année que j’ai fait le Marché Casse-Noisette des Grands Ballets Canadiens, j’étais très impressionnée de participer à cet événement. Lors de la soirée VIP, j’ai fait ma première vente : un petit tutu. J’ai demandé au client pour qui il avait acheté ce tutu. À ma grande surprise, il m’a répondu que s’était pour son chien! C’est une anecdote cocasse dont je me souviendrai toujours.
Qu’est-ce qui vous garde encore passionné(e)?
Avant toute chose, c’est mon équipe qui me motive beaucoup. Mes clients aussi, puisque ce sont des passionnés, certains d’entre eux sont des professeurs et des directeurs d’école de danse. C’est très enrichissant et surtout un grand honneur de les voir visiter ma boutique pour demander conseil.
Quel conseil donneriez-vous à un futur entrepreneur ?
Suivre son cœur, mais essayer de « surfer » pour ne pas dépasser les limites. C’est d’ailleurs un combat quotidien pour moi-même.
Que voulez-vous que les gens connaissent (retiennent) de votre entreprise ?
Je pense ce que ma clientèle apprécie en visitant ma boutique, c’est l’accueil convivial et toujours avec le sourire de mon équipe passionnée. Nos clients sont toujours accueillis chaleureusement et ils savent qu’ils recevront un service personnalisé par des gens compétents.
Les équipements de base de danse et de gymnastique sont nos meilleurs vendeurs. Ce qui est aussi très populaire, ce sont toutes les marques plus nichées que l’on ne peut pas trouver partout comme Bloch, Só Dança, Sansha et Grishko.
Quel est votre secret le mieux gardé?
Ce qui s’en vient pour l’avenir.
Qu’est-ce que vous vous souhaitez pour l’avenir?
Que tous mes projets soient à la hauteur de mes attentes, qui sont grandes et lumineuses.