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D’une famille de bijoutiers à une autre

Comment est née votre entreprise?


La bijouterie Sirène a été ouverte par le beau-père de Seta, qui s’est lancé en affaires en 1958. Avec sa femme, ils y ont travaillé pendant 25 ans. « C’est mon mari Chahe et son frère Rafi Tufenkjian qui ont pris la relève, mais c’est plutôt moi qui suis à DUO Centre Laval et c’est plutôt moi que les clients connaissent », ajoute Seta. Même si la bijouterie Sirène se portait déjà bien, Seta et sa famille l’ont propulsée à un autre niveau. Une chose demeure inchangée : la confiance de la clientèle envers l’entreprise. « On connaît tous les clients, beaucoup d’entre eux sont là depuis probablement 3 générations! », souligne l’entrepreneure passionnée.


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Comment êtes-vous devenue entrepreneure?

Seta était naturellement enthousiaste à l’idée de reprendre l’entreprise familiale, puisqu’elle a grandi dans une famille de bijoutiers. « Je n’avais même pas un an et j’étais à l’atelier de bijouterie. Je sais comment les bijoux se fabriquent », lance l’entrepreneure pétillante. Elle nous raconte qu’enfant, elle a appris les couleurs en regardant les différentes pierres semi-précieuses. Dire qu’elle était prédestinée à œuvrer dans le domaine de la bijouterie n’est pas faux! Malgré son bagage familial, elle se considère chanceuse de s’être lancée en affaires dans de bonnes circonstances. « Nous étions tous chanceux parce que c’était pas mal prêt, tout était déjà là. Pour nous, c’était facile », se remémore-t-elle.

Être présent dans les grands moments

Qu’est-ce qui vous distingue?


À la bijouterie Sirène, Seta et son équipe font les choses autrement : ils s’adaptent aux goûts de la clientèle et s’assurent de traiter chaque client comme un membre de la famille. Pendant la pandémie,ils ont lancé un site Web pour la bijouterie afin de répondre à la demande des clients. « On voulait vraiment être différents. On a aussi fait un programme d’appréciation pour les clients : on prend en note les dates importantes et quand c’est la fête d’un client, on lui envoie de petits cadeaux, de petits messages, des rabais. », raconte l’entrepreneure particulièrement dévouée et attentionnée.


Ce qui distingue la bijouterie Sirène, c’est aussi l’écoute et l’honnêteté de Seta. « L’important, c’est que s’il y a 10 clients qui rentrent par jour, il faut que les 10 soient satisfaits », lâche-t-elle. Elle peut passer des heures à conseiller un client, à lui expliquer des détails sur le bijou qui l’intéresse ou tout simplement à discuter de choses et d’autres, pour tisser un lien. Certains clients arrivent avec un projet de bijou en tête ou encore avec une bague reçue en héritage qu’ils souhaitent remodeler. Chaque fois, Seta ouvre ses oreilles et son cœur. « On est vrais, on ne met pas de pression et on est très transparents avec les clients. Je pense que c’est ça qui a fait qu’on est allés plus loin que ce que mon beau-père a fait », conclut-elle avec sagesse. La famille compte 7 succursales aujourd’hui.

Qu’est-ce qui vous garde encore passionnée?

« On ne peut pas vraiment se tanner parce que chaque bijou est différent. Ce sont les histoires qui viennent avec les bijoux qui me passionnent beaucoup », admet Seta, qui décrit la bijouterie comme un « business » d’émotions. Elle raconte que certains clients ont acheté leur bague de mariage en boutique il y a une trentaine d’années. Aujourd’hui, ils y retournent encore, soit pour remodeler la bague en question ou pour faire percer les oreilles de leurs petits-enfants. « J’aime ça parce que la majorité des clients qui viennent chez nous,  ce sont des gens heureux: c’est soit pour des naissances, un mariage ou un départ à la retraite. C’est pour souligner un moment très important de la vie. », ajoute Seta, véritable fée des bijoux. « La bijouterie, je pense que c’est la plus belle place où travailler », conclut-elle.

Écoute et discrétion

Quel est le plus gros défi que vous avez rencontré?

En 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé le Québec, Seta et sa famille ont dû repenser leur entreprise, comme plusieurs entrepreneurs. Ils ont investi beaucoup pour développer un site Web transactionnel et s’adapter à la nouvelle mentalité des clients qui souhaitent voir les produits avant de se rendre en boutique. Pendant la pandémie, c’est aussi l’importation de produits qui était affectée. « Quand la production a arrêté, on s’est dit ‘OK, on va s’adapter’. Dans notre atelier, on a commencé à faire des bijoux faits au Québec. Là on a une très bonne équipe, on fait tout ici. », raconte Seta, fière de ses accomplissements. D’ailleurs, tous les joncs de mariage sont faits sur place et sont donc garantis à vie. 


Quel est votre secret le mieux gardé?

Seta a le don de garder les secrets et de faire preuve d’une très grande discrétion, ce qui est nécessaire dans son domaine. « Il faut respecter la vie personnelle des gens. Il faut savoir se boucler chez nous sinon ça peut créer des chicanes! » lance-t-elle en riant. Parfois, garder le secret veut aussi dire entrer dans le jeu des clients qui offrent un bijou en cadeau. Par exemple, si elle sait qu’un mari achète un collier que sa femme avait remarqué en boutique, elle doit parfois mentir gentiment. « Si elle retourne et me demande s’il a acheté le collier, je vais lui répondre ‘non, je l’ai mis de côté pour un autre client’, puis le jour où elle se fait offrir le bijou, j’appelle et je dis ‘excusez-moi, je vous ai menti, mais c’est pour une bonne raison. Avez-vous aimé votre cadeau? ‘» Une chose est certaine, la passion de Seta pour la bijouterie est bien réelle, et ses clients le sentent.